«Le VIH est une maladie normale, et plus il sera abordé à l’école, plus l’impact positif sera important, car cela contribuera à réduire la stigmatisation et la discrimination et cela favorisera l’inclusion et l’égalité entre les personnes. » – Jeune participant à la consultation régionale « Positive Learning » (Amérique latine et Caraïbes).

La Coalition pour les enfants affectés par le VIH souligne : « La lutte contre le VIH va de pair avec la lutte contre la violence basée sur le genre et la violence faite aux enfants, la lutte contre la pauvreté, la stigmatisation et la discrimination, la mauvaise santé mentale, l’inégalité entre les genres et pour l’accès à l’éducation... Cette approche a le double avantage d’apporter aux enfants et aux adolescent(e)s vulnérables le soutien dont ils/elles ont besoin, tout en s’attaquant simultanément aux facteurs sous-jacents du VIH. »

Par conséquent, en plus des actions spécifiques au VIH, les mesures prises par les écoles et autres établissements d’enseignement pour promouvoir et protéger la santé, la sécurité et le bien-être de tous les apprenant(e)s profiteront également aux apprenant(e)s vivant avec le VIH et aux jeunes populations clés.

En plus d’être un moyen important de s’attaquer aux déterminants sociaux du VIH, ces mesures font également partie de sa normalisation. De nombreux apprenant(e)s ont besoin de protection et de soutien pour toutes sortes de raisons, dont le VIH. Par exemple, ils/elles peuvent être confronté(e)s à la pauvreté ou devoir s’occuper d’autres membres de leur famille. Il est donc important de différencier et de répondre aux besoins spécifiques de chaque jeune et adolescent(e) en fonction de sa situation et de ses priorités particulières.

Creating an inclusive & health-promoting learning environment

Recommandations

7.1Établir et mettre en œuvre une politique globale de protection de l’enfance qui respecte les droits des adolescent(e)s et des jeunes vivant avec le VIH. Cela inclut la reconnaissance du fait que le VIH en soi ne constitue pas une préoccupation en matière de protection de l’enfance ou un risque pour les autres, et qu’aucun rapport ne devrait être établi sur la seule base du statut sérologique d’un(e) apprenant(e).

7.2Jouer un rôle actif dans le « filet de sécurité sociale » local en identifiant et en soutenant les apprenant(e)s ayant des besoins spécifiques (financiers, nutritionnels, émotionnels, etc.) et en les orientant vers d’autres services, le cas échéant.

7.3Envisager des programmes de transferts monétaires ou sociaux qui favorisent la rétention des apprenant(e) s en milieu scolaire et des comportements positifs en matière de santé, sans exclure ni stigmatiser les apprenant(e)s vivant avec ou affecté(e)s par le VIH.

7.4Fournir un accès à l’orientation professionnelle, à l’enseignement technique et professionnel et aux opportunités d’apprentissage, et aider les adolescent(e) s et les jeunes à identifier des activités génératrices de revenus qui offrent une alternative au travail du sexe ou au sexe transactionnel.

7.5Les interdictions imposées aux apprenantes enceintes devraient être abrogées et des politiques qui aident les apprenantes enceintes et les apprenant(e)s déjà parents à poursuivre leurs études devraient être élaborées, mises en œuvre et suivies.

7.6Orienter les adolescent(e)s et les jeunes consommateur(rice)s de drogues vers des services de réduction des risques accessibles, efficaces et adaptés aux jeunes, et orienter les adolescent(e)s et les jeunes arrêté(e)s ou détenu(e)s vers des services juridiques et de santé. Identifier des politiques pour aider les adolescent(e)s et les jeunes en détention à reprendre leurs études.

7.7Dans la mesure du possible, fournir des repas scolaires gratuits à tous les apprenant(e)s ou mettre en place des programmes d’alimentation scolaire qui bénéficient à ceux ou celles qui en ont le plus besoin, sans exiger d’informations sur leur statut sérologique.