Les mesures prises par le secteur de l’éducation en matière de VIH doivent être adaptées aux réalités locales et nationales de l’épidémie, et les données sur la prévalence du VIH et sur les groupes les plus touchés doivent être à jour.

Une bonne compréhension de la situation dans la communauté, le département et le pays, et des environnements sociaux, culturels et juridiques dominants, est fondamentale pour créer des politiques et des réponses efficaces.

Dans les épidémies généralisées ou les milieux où la prévalence du VIH est relativement élevée, des mesures précises et spécifiques au VIH devront être adoptées.

En cas d’épidémie concentrée, il peut être conseillé de mettre en place un mécanisme de soutien spécialisé pour les enfants et les jeunes vivant avec le VIH qui appartiennent à des populations clés, ou dont les parents / aidants sont issus de populations clés. Par exemple, un pays ou un département où la consommation de drogues injectables est répandue, ou encore où un grand nombre de jeunes se prostituent.

Les jeunes dans cette situation sont confronté(e)s à des problèmes souvent complexes et sont affecté(e)s par l’environnement juridique et politique spécifique dans lequel ils/elles vivent. Il peut être nécessaire de créer ou de renforcer des liens entre le secteur de l’éducation et le système juridique / la justice / la police pour défendre les apprenant(e)s et leur droit à l’éducation. 

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Mesures dans les épidémies généralisées

Veiller à ce que les systèmes d’information sur la gestion de l’éducation intègrent l’ensemble des indicateurs sensibles au VIH.

Dispenser une  éducation relative aux traitements, à la stigmatisation et la discrimination, aux questions de genre, aux normes de parité entre les genres et aux masculinités positives à tou(te)s les apprenant(e)s dans le cadre d’une ECS de bonne qualité.

Former les enseignant(e)s et les autres membres du personnel scolaire à la compréhension des schémas thérapeutiques du VIH (effets secondaires, nécessité d’une bonne alimentation, etc.) et à la manière de soutenir les jeunes sous traitement.

Établir des liens formels avec des prestataires de services locaux adaptés aux jeunes pour faciliter l’accès aux services de traitement et de soins.

Établir des liens avec des réseaux, des clubs et d’autres systèmes de soutien pour les adolescent(e)s et les jeunes vivant avec le VIH et les jeunes populations clés, et leur en faciliter l’accès.

Reconnaître ouvertement la valeur des enseignant(e)s, du personnel, des parents et des membres de la communauté vivant avec le VIH dans la réponse et assurer la liaison avec leurs organisations et réseaux.

Dans les milieux où la prévalence du VIH est relativement faible, les efforts visant à répondre aux besoins des apprenant(e)s vivant avec le VIH peuvent être intégrés dans le cadre d’un renforcement plus large de la santé en milieu scolaire.

Veiller à ce que les sujets et le contenu de l’enseignement sur le VIH, y compris la stigmatisation et la discrimination, les questions de genre, les normes de parité entre les genres et les masculinités positives, ne soient pas exclus du programme d’ECS et que les enseignant(e)s soient formé(e)s pour fournir des informations sur la prévention du VIH sans porter de jugement.

Veiller à ce qu’au moins un membre du personnel scolaire (conseiller(ère), infirmier(ère), directeur(rice) ou enseignant(e)) soit désigné comme point focal / personne ressource en matière de VIH et qu’il ou elle bénéficie d’une formation, de ressources et d’un soutien pour remplir ce rôle de manière efficace et non discriminatoire.

Sortir la question du VIH de l’isolement et l’aborder de la même façon que d’autres problèmes de santé chroniques gérables pour lesquels les apprenant(e)s peuvent avoir besoin de soutien.